Carlos Ruiz Zafon- L’ombre du vent 

Livre de poche – 636 pages

« Béa prétend que l’art de la lecture meurt de mort lente, que c’est un rituel intime, qu’un livre est un miroir où nous trouvons seulement ce que nous portons déjà en nous, que lire est engager son esprit et son âme ».

Des citations comme celle-ci il y en d’autres, beaucoup d’autres. J’ai conservé celle-ci parce que la lecture est le thème de ce roman, un roman qui parle des livres, de la démocratie, de la liberté de parole, de la liberté tout simplement.

L’histoire se déroule durant et après la guerre civile espagnole. Zafon nous parle de littérature dans ces temps troubles ou l’intolérance s’attaque au plus dangereux : l’esprit humain, à son moyen d’expression, le livre.

Mais le roman est riche et là n’est pas le seul propos de l’auteur. Zafon nous transporte d’intrigues mystérieuses en enquêtes policières à travers la Barcelone d’après guerre. Daniel Sempere, adolescent, est emmené par son père dans un lieu secret, une sorte de bibliothèque d’Alexandrie, où sont entreposés les livres oubliés. Une sorte de cimetière des éléphants littéraire. Le rituel consiste en l’adoption d’un ouvrage. Daniel en choisi un « L’ombre du vent », il bouleversera sa vie.

Du mystère, de l’amour d’adolescent, de l’amour tout court, de la guerre, de la haine, et de l’amitié, beaucoup d’amitié. Ce roman déborde d’humanité et de talent littéraire.

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Pierre MOLINA